
PARK
Laboratoire de Recherche
Propos
Les PARK sont au départ des laboratoires de recherches chorégraphiques. Ils peuvent devenir créations, leur genèse n’est pas la projection d’une idée d'un seul protagoniste, mais un moyen qui privilégie la rencontre et le partage des idées, un moment d’introspection et de réflexion corporelle, un temps d’arrêt dans la course à la production.
PARK fait référence aux parcs que nous connaissons dans nos villes, dans nos régions et à notre appréhension à y entrer, ce que nous y faisons, parfois endroit de réflexion, parfois endroit d'absence et d'errance, ils permettent une suspension dans le temps. Ils sont ces points de rendez-vous intergénérationnel, où proximité et distanciation se côtoient, où regards et observations, croisent et partagent nos pensées les plus intimes.
PARK est un concept, un principe que l’on peut reproduire à différents endroits dans différents contextes.
PARK est le point de rencontre entre différentes populations, différentes cultures. Brassage d’idées tout autant qu’acceptation de l’autre, PARK est un prétexte à la mise en place d’une œuvre identitaire, à chaque fois singulière et autonome. L’assemblage des différences représente l’alchimie d’un groupe d’individus. Il met en exergue le partage de ses pratiques définissant un processus commun issu de ces différentes approches, qu’elles soient chorégraphiques, plastiques et/ou sonores.
P A R K - G e n è s e
L'architecture des Parcs, leur situation, leur circulation, leur thématique, sont tout autant des analogies potentielles à nos déplacements dans l'espace scénique, des possibles points de départ à la réalisation d'un objet abstrait et conceptuel, questionnant de façon obsessionnelle, la forme, l'espace et le temps.
Les parcs de ville, d’attraction ou de sport, offrent par leur architecture, des parcours ludiques qui définissent ou pas une activité spécifique. Certains permettent l’errance et la béatitude, d’autres l’action et l’engagement physique. Le choix d’un parc définit les enjeux du PARK à créer.
Sans axes définis au départ, sans thématique préalablement pensée ou préparée, sans à priori de style ou de forme, l’enjeu est de produire un objet chorégraphique et performatif engagé pouvant être présenté in situ ou sur plateau. Le concept du parc permet et autorise le partage de la matière ; une recherche collective au sens large de la diversité, définie simplement par le nombre d’artistes et de ce que chacun décide d’engager dans le groupe.
P A R K - Q U A T E R B A C K
Poste offensif dans le football américain, ce titre s’est imposé au cours de nos expérimentations. Il pose la question du choix et impose la stratégie. Le quarterback définit une action qui permet d’aller au point, à l’essai… Sur le terrain la confrontation de 2 équipes. Sur scène, la rencontre de 2 artistes. Un processus de création extrêmement lié à l’improvisation, une écriture instantanée qui s’inscrit dans une durée et doit, par sa nécessité, résister au temps. Conserver le premier jet d’une proposition, déceler l’instant fragile tout en poussant l’action au bout de son paroxysme. Commencer et/ou continuer son chemin. Face à l’autre, opérer des contre-mesures pour ne pas dévier de sa trajectoire, se positionner dans le jeu tout en percevant l’ensemble, anticiper l’action imposée par l’autre dans le hors champ de la situation.
Une génération qui nourrit le fond de cette proposition par ses comportements, ses usages. À la fois intime et universel ces 2 quaterback opèrent une photographie comportementale liée à un environnement au coeur de notre époque. Du rapport à l’autre à nos peurs les plus secrètes, c’est ici la qualité de ce dialogue dans un écosystème en constante évolution qui nous intéresse. Ce que l’on est, ce que l’on dit, ce que l’on s’impose, ce que l’on choisit…
Un titre qui évoquerait les maitres du jeu, sortes d’highlanders de notre condition. Moment de décision, moment de transition, passage de l’adolescence à l’âge adulte. Décider, s’engager, se rater et se relever.
P A R K - T O U C H D O W N
PARK - TOUCHDOWN est un trio dédié à l’espace public, au parc de villes ou tout autre lieu non dédié. Il fait écho au projet initial, questionne les processus et les qualités de rencontre entre personnes. De la marche au mouvement dansé, au corps à corps d’un trio, PARK//TOUCHDOWN révèle une stratégie d’espace, un parcours de rencontre, graphique et structuré, pour une mise en jeu des différences.
En référence au vocabulaire du football américain, ce titre révèle la méthode essentielle pour marquer des points dans le jeu. Il fait référence au parcours et à une succession d’obstacles pour parvenir à franchir la ligne d'en-but adverse avec le ballon ou à le récupérer dans la zone délimitée au-delà de cette ligne (« end zone »).
Ce terme, implique la dynamique, la vitesse, la capacité d’improviser face aux situations rencontrées, conséquence de la stratégie imposée par le quaterback.
La mise en place d’un code de langage chorégraphique et de principes clairs permettront en espace public et notament dans les parcs de ville de se fondre dans le payage donné.

Distribution
Chorégraphe : Samuel Mathieu
créé avec et dansé par : Steven Chotard, Vladimir Duparc, Louison Valette
Coproducteurs
Centre Culturel Théâtre des Mazades - Toulouse
L'Escale - Tournefeuille
L'Essieu du Batut
Théâtre des Franciscain - Béziers
Parcours
VLADIMIR DUPARC
Il étudie la danse classique et contemporaine au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nancy avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en 2017. Il travaille actuellement, dans le cadre de sa dernière année au Jaune Ballet, le répertoire de Katerina andreou, Ioannis Mandafounis ainsi que Lucinda Childs. Il s’intéresse au hip hop qu’il pratique depuis 2014 et depuis peu aux agrès aériens. Il a travaillé plusieurs fois avec Samuel Mathieu, notamment pour une reprise de la pièce [R]-Reloaded, et du duo Le Déclin performante 2.
LOUISON VALETTE
Elle étudie au conservatoire de Boulogne-Billancourt et aux Rencontres Internationales de Danse Contemporaine à Paris avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Elle y découvre le repertoire de Yuval Pick, Hervé Robbe, Carolyn Carlson, Anne Martin, Sasha Waltz, Sharon Eyal, Rachid Ouramdam, Thomas Lebrun... Durant sa formation elle s’essaie à la chorégraphie et co-crée avec Eva Aubigny, le collectif YAGE en 2017. Aujourd’hui diplômée du CNSMD de Lyon, elle rencontre dès la sortie du Jeune Ballet, le travail de Samuel Mathieu et celui de Fabienne Donnio pour une transmission du duo Le Déclin Performante 2.
STEVEN CHOTARD
Steven découvre la danse de couple à l’âge de 10 ans à Nantes. Il traverse différents styles, tel que le rock acrobatique, les danses latines, les danses swing en passant par le hip-hop. Les compétitions nationales lui ont valu le titre de champion de France deux années consécutives. À 23 ans, il entre au Centre Chorégraphique National de Nantes, dirigé alors par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, en qualité de stagiaire puis en danseur permanent au CCNN jusqu’à fin juin 2016 (Ambra Senatore).
Pendant ces 7 années au sein du CCNN, il participe à de nombreuses créations et de reprises de rôle dans les pièces de répertoire, il travaille aussi avec des enfants en situation de handicap moteur, de jeunes adultes en situation de handicap psychique, il travaille sur la transmission de répertoire pour des amateurs, et dirige des ateliers au centre pénitentiaire pour mineurs d’Orvault.
À sa sortie du CCNN il entre en formation au CND où il passe son Diplôme d’état, option contemporain. Il continu cependant d’accompagner Claude Brumachon notamment sur la création de Carmina Burana au ballet du Grand Théâtre de Genève comme assistant-répétiteur. Il participe à la transmission d’une pièce de répertoire Ashbury street au CRR de Paris, et continu d’interpréter ses différentes pièces lors des tournées de Sous la peau.
En 2017 il participe à la création de Wolfgang, une pièce mélangeant danse, performance, chant et comédie par la compagnie Backsteinhaus produktion, à Stuttgart, Compagnie qu’il suit toujours pour les créations à venir.
En parallèle, il s’essaye à la chorégraphie, à la langue des signes et pose pour plusieurs photographes. Steven collabore pour la première fois avec la Cie Samuel Mathieu dans Guerre en 2019 pour une reprise de rôle. Matthieu Guillin chemina dans le chaos nourrissant de multiples formes artistiques. Puis attrape la création sonore comme vecteur principal. Allie son énergie à la matière pour mettre en écho les dissemblances. Essaye d’augmenter nos facultés à percevoir le divers. Se demande si l’écoute active est encore une solution. Se demande comment il fera sans électricité. Aime tout autant les chants traditionnels Albanais et l’errance. Préfère de justesse les maladresses de son père aux plaisirs difficiles de la composition. Cherche à rendre compte de l’expérience sensible et complexe de la vie à travers l’écoute, trouve ça impossible et recommence. Est surement en résistance contre l’homogénéisation culturelle et les coercitions séductives en tout genre. Né en 1987, Matthieu Guillin partage son travail entre le spectacle vivant, la composition acousmatique et l’improvisation libre.