MAISON L’ENRACINÉE – PAULINE WEIDMANN

NOOCES

Pauline Weidman - Maison L'Enracinée
Résidence de territoire

Programmation

Du 9 au 16 février / Du 9 au 22 mars 2025
Angonia

04 Pl. du Général de Gaulle,
31220 Martres-Tolosane

Accès

Propos

Nooce parce que nous nous accordons, les un.es aux autres, par des bouts du corps, parce que quelque chose du chaos se repousse autour de nos rapports. Nous cultivons ce qui résiste, autour d’abris faits de nos liens, tous politiques ; ils s’observent à plusieurs rétines, brassent le monde en paires de bras et jouissent d’une amertume gourmande.
Dans ces petites explosions de monde qui défont toujours un peu mieux ce qu’ielles étaient, les histoires tendres déjouent le destin d’une humanité monstrueuse et apprennent par leur multiple, ce que devient le savoir de l’Autre. Entre les lignes de fuite, les récits se tordent aux modèles, bons fruits mûrs du capitalisme, nous continuons de ci de là à nous jauger comme des objets qui tiennent plus ou moins bien en main. Nous regardons avec nos yeux, ce que l’Autre nous apporte, nous fuyons parfois les questions qui transforment.
Nooce pour me rappeler précisément de ces états grégaires, magnifiques et fondamentaux qui s’appellent amour et qui nous font tomber, souvent et nous renaître autre. Je voudrais écrire et jouer de ces reconnaissances, du travestissement du soi pour être à l’autre dans une étude chapitrée, drôlatique et maladroite de nos engagements mutuels.

Propos

Nooce veut dire gratuit, pour la schyzé* de nos machines désirantes, pour l’Otium* nécessaire, l’inconséquent du rebut, le bout de la nuit, pour décorréler le désir du produit et le début de la fin, pour que du temps et des invitations se meuvent par la recherche, la déterritorialisation et l’expérience. Nooce naît dans un temps entièrement façonné par le capitalisme, il serait présomptueux de prétendre y résister, cependant la forme documentaire et expérimentale portera en elle la transparence du processus, par un questionnement approfondi de la notion de gratuité, et la mise à jour du coût et du temps qu’il comptera en lui.

J’aimerais travailler en binôme sur l’ensemble de la création en invitant successivement des proches affectifs, esthétiques, politiques et que les partitions s’éprouvent et s’enrichissent avec ces personnes. Musicien.nes danseur.euses, performeur.euses ou ami.es électricien.nes, oisives, agriculteurices se prêteront aux pratiques corpovocales qui s’écriront le long du processus. Ces amitiés participeront de l’écriture et auront une place dans la pièce.

Distribution

Chorégraphe performeuse : Pauline Weidmann

Invité.es : Maxime Canelli, Oonagh Haines, Vincent Copier, Éloïse Decaze, Caroline Barny, Anna Gaïotti, Loïc Varrangien de Villepin, Flo Kaufmann, Alice Gautier, Mathilde Papin, Bryan Campbell

Création vidéo : Julie Borvon

Création lumière : Christophe Cardoën

Iconographie et Graphisme : Baptiste Alchourroun

Regard extérieur : Lisanne Goodhue

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Sortie de Résidence le 15 février 19h : L'Épicentre - Martres-Tolosane

Coproducteurs

Projet mis en place avec Angonia à Martres-Tolosane dans le cadre du dispositif de la DRAC Occitanie "Résidence de territoire".

Production : Maison L'Enracinée
Accueil en résidence de territoire : Plateforme Neuf Neuf Toulouse, Angonia Martres Tolosane, Voix et Danses Bressuire ; Traverse Bagnères de Bigorre.
Co-production : Animakt Saulx-les-Chartreux, Neuf Neuf Toulouse, Voix & Danse Bressuire.

Parcours

Pauline Weidmann

Pauline Weidmann est artiste et autrice de performances, elle crée des œuvres à partir d’une alchimie de corps, de voix et de sons en direct pour évoquer des mondes qui sont, comme nous, vivants et toujours changeant . Dans un jeu au présent, aux ressorts du geste et du discours, elle écrit des pièces entre voix parlée, gestée et racontée. Après du temps passé à regarder des pays, leurs cartes et leurs relations, par la rencontre de praticien.ne.s situé.e.s - du clown, de la voix, de la danse et de l’espace, sa pratique s’hybride pour faire chuter, parole et chant, de l’autorité qui leur revient. Elle performe l’adresse, improvise, emprunte des phrases ou raconte, sa voix physique remue des sens et des pulsions qui rythment cette matière entre, émission et réception. Situer le chant dans un paysage, dans une fiction de tradition, dans un ici partout se fait entre du grave et du drôle, il y a un fil trouble et tenu qui vibre et dit.
Des études de géographie l’emmènent à penser les territoires et les pratiques par la relation, la pensée collective et les usages.

Elle écrit et joue pour des espaces sociaux, lieux de métiers et espaces publics puis pour le plateau. Croisé.es en voix Haïm Isaac, Joëlle Colombani, Claire Bergerault, Marie-Pascale Dubé, Pascale Ben, Myriam Pruvot, Lior Shoov Jean Baptiste Veyret Logerias et le Conservatoire de chant lyrique de Nantes – en mouvement et à l’inscription dans le paysage Carole Perdereau, Johann Swaltswager, Eric Blouet, Jean Bojko, Laure Terrier, Lucie Lintanf, Mathilde Papin et Loïc Touzé. Elle épaissit puis transmet ses vocalités, la voix parlée chantée, pratique qu’elle manie comme une manière de dire.
Ses poésies sont éditées dans trois recueils (SOMME - MAISONS - PEAU) et dans la revue collective PLI. Un recueil est au travail aux édition Maison Trouble.