ÉCOUTER VOIR

Point de départ : il n’y a pas de musique sans son et il n’y a pas de sons sans geste. Poser un micro, ou même tendre l’oreille est déjà un geste. Un geste et un choix. Ecoutons donc le geste, et regardons le son.

Penser le plateau comme un grand instrument de musique où chaque espace est sonorisé. Trois interprètes seront en scène. Toutes les situations qu’ils seront amenés à vivre seront décidées par le son qu’elles produisent.
Un musicien sera là avec eux. Il sera le chef d’orchestre de ces affects sonores. Il pourra choisir d’amplifier et donner à entendre ce qui n’aurait pu l’être. Et il composera sa musique avec cette matière brute, dans l’instant.
Ecouter Voir, ce serait plonger dans un univers où l’écoute et la vue ne sont plus qu’une, où les tableaux sont autant sonores que visuels, autant dansés que cinématographiques, picturaux ou musicaux. Avec l’espoir que le spectateur ne se soucie plus de définir ce qu’il perçoit : mouvement, bruit, danse, geste, musique... Qu’il soit guidé seulement par son envie de tendre un peu plus l’oreille et d’ouvrir un peu plus grand les yeux. Et qu'il accepte qu'il n'y ait pas un seul sens dans ce qui se déroule devant lui, mais peut-être plusieurs.