RUINES
RUINES

RUINES

Cie Lamento - Sylvère Lamotte

Cugnaux - Salle Albert Camus - 2ème Partie de soirée

Propos

« L’œil du spectateur, sa propension au jugement et à la compartimentation des émotions sont des outils qui m’ont été nécessaires lors de la composition de cette création. J’ai cherché à dépasser le premier jugement de l’œil, dépouiller le mouvement de son affect pour laisser apparaître son essence. Au coeur de cet oxymore chorégraphique, les corps des danseurs sont modelés par le regard de chaque spectateur. L’idée est de soustraire les interprètes (danseurs et musiciens) à toute notion de temporalité, les mouvements des corps sont isolés, en suspension, mêlant tour à tour des situations de déploration à des scènes de violence. La musique au même titre que la danse est au cœur de cette reflexion où se mèlent brutalité du genre concitato à la douceur des inspirations ori-entales de Stracho Temelkovski. L’oeuvre de Claudio Monteverdi qui est un sup-port et une source d’inspiration à cette création donne à voir cet inextricable lien entre violence et sentiment. »

Sylvère Lamotte

Propos

Cest l’idée d’un conflit entre la beauté et la violence qui est la genèse de Ruines. C’est ce conflit, cette tension qu’interrogent les interprètes. Une question nous est alors posée : est-ce notre regard qui sublime le réel et dans quelle mesure sommes-nous les acteurs de cette sublimation ? Car s’il y a conflit, il n’y a pas forcement opposition. Ruines puise son inspiration dans une iconographie de la déploration de la religion chrétienne. Comme dans les tableaux du Titien ou du Gréco et leurs visages de Vierges au pied du Calvaire, ces visages marqués par la douleur, cette émotion que les plus grands artistes ont cherché à exprimer et qui traverse toute l’histoire de l’art. La douleur mais aussi l’extase. Comme celle de Sainte Thérèse d’Avila, comme une lumière qui irradie de l’intérieur. Jeux de lumières et de creux, formes qui s’accrochent et s’écorchent, une bouche béante est, en peinture, une tache, en sculpture un
creux, qui peut donner au visage un aspect tordu et grimaçant. Elle peut aussi exprimer un cri de beauté, on pense au syndrome de Stendhal, ce vertige troublant qui prend à la gorge certains spectateurs saisis par la beauté des œuvres. Regardant et regardé, portant et porté, puisant dans les techniques de luttes modernes, le duo formé par Jérémy Kouyoumdjian et Sylvère Lamotte est aussi directement inspiré des arts martiaux mixtes (MMA : mixed martial arts) et du free fight, des techniques de combat complet qui oscillent entre pugilat et lutte au corps à corps mêlant coups de pied, coup de genou, techniques de projections et de percussion au sol. Entre violence et fascination, il s’agit, dans ces extrêmes confrontations, de révéler la beauté qui se loge jusque dans ces endroits là. Chercher la beauté dans la violence, le sacré dans le profane mais aussi le trajet inverse. Sublimer, toujours, et chercher l’émerveillement.
David Dibilio

Créée en 2015 par Sylvère Lamotte, la compagnie Lamento met l’expérimentation physique et relationnelle au cœur de sa pratique. Très tôt initié à la danse contact, à laquelle il reste attaché dans sa pratique, le chorégraphe fonde sa recherche sur la rencontre avec l’autre comme sur la conscience de soi, déployant son écriture entre expressivité et abstraction. En proche collaboration avec Jérémy Kouyoumdjian, rencontré au Ballet Prejlocaj, Sylvère Lamotte explore ses propres protocoles de travail, ouverts à la réflexion collective, à l’improvisation et à la spontanéité des propositions. Le training du danseur au quotidien est également intégré au fonctionnement de la compagnie. Tout en préservant l’autonomie des interprètes, Sylvère Lamotte aménage ces temps comme ceux de questionnements communs sur le corps, de façon à améliorer la connaissance des outils par les interprètes et la cohésion du groupe. La compagnie Lamento investit également des temps de résidence in situ, délocalisant la salle de répétition pour enrichir ses rencontres, ses expériences, et multiplier les regards. En 2015, Sylvère Lamotte présente sa première création, Ruines, un duo, accompagné d’un musicien live, réinterprétant des grandes figures de l’iconographie religieuse et populaire (pièce qui reçoit le Prix Beaumarchais SACD 2016) puis Les Sauvages en 2017, un quintette masculin à partir duquel il interroge la dimension corporelle des relations de groupe.

Distribution

Conception et Chorégraphie : Sylvère Lamotte

Interprètes : Sylvère Lamotte et Jérémy Kouyoumdjian

Composition et Interprétation musicale : Stracho Temelkovski

Création Lumières : Arnaud Cabias

Genre : Danse

cie-lamento.fr

Tout Public

Durée : 45 minutes

Tarif : Tarif B (la soirée) // Pass Week-End

Coproducteurs

Production : Cie Lamento
Co-production : Le Point Ephémère

Une navette est mise en place entre La Grainerie et Cugnaux. Renseignements et Réservation au 05.61.22.19.09

Parcours

Après une formation au Conservatoire national de région de Rennes, il poursuit son parcours de danseur-interprète au Conservatoire national supérieur de danse de Paris. En 2007, lors de sa dernière année parallèlement au Junior Ballet, il intègre le centre chorégraphique d’Aix-en-Provence au sein du GUID. Soucieux de diversifier ses influences, il collabore simultanément avec plusieurs chorégraphes tels que Paco Decina, Nasser Martin Gousset, Marcia Bercellos et Karl Biscuit, Sylvain Groud, David Drouard, François Veyrunes et Alban Richard.

Agenda

2018


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