smurf_attack
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Propos
Attaque numérique / danse de rue des années 80 / personnage de bande dessinée / blogbuster à la Tim Burton... smurf_attack inspire et travaille l’imaginaire, il rassemble des communs et donne le ton d’un assemblage séduisant, ludique qui interroge l’absurde, la contrainte, l’autonomie, la liberté.
Ici, art et science s’harmonisent, se confrontent, se percutent. Non sens « poéticonumérique », sorte d’opposition qui résonne, qui fait se rencontrer charnel et technologie, intuition et théorie, atharaxie et émotion.
Par une adresse spécifique aux publics, au jeune public, aux artistes, smurf_attack est un défi pour chacun de trouver un libre arbitre face aux injonctions d’une IA tout en respectant les lois que le projet chorégraphique impose.
smurf_attack est un concept qui se définit comme un outil à l’écriture chorégraphique. Il prend en compte des indications précises, l’espace que nous utilisons, l’amplitude et la mobilité des différentes parties du corps en fonction de la capacité motrice de chacun, le temps, le rythme que nous nous imposons et la musicalité de ce que nous produisons. Son processus de création consiste à établir des règles, à offrir un champ de propositions accessibles à toutes et tous, et à être rapidement au cœur d’une action, d’un mouvement dansé.
Une mécanique qui permet la vélocité de chacun·es dans un espace donné. L’expérimentation individuelle et la maîtrise progressive de l’outil, ouvre vers un vocable et une grammaire corporelle qui permet dans un ensemble, la syntaxe de son propre propos et le dialogue avec l’autre. La pièce utilise une écriture à la fois physique et grammaticale, ayant comme première entrée le champ descriptif du saut au travers de trois principes : prise d’élan / élévation / chute.
Inspiré par Ricochet, texte de Francis Ricard, smurf_attack est une porte vers l’improvisation et la composition instantanée, inspirée des méthodes issues du post modernisme américain (Steeve Paxton, Ivonne Rainer…). smurf_attack génère un matériau qui sert le jeu d’un éveil corporel, qui canalise les sens et les émules. Il permet d’approcher de façon ludique l’écriture d’une œuvre chorégraphique, s’adressant à toutes et tous, des néophytes aux plus aguerri·e·s, des moins mobiles aux plus véloces.
Ia
Intelligence Artificielle
Composés de 4 à 6 sets dont les temps varient grâce à un générateur de temps, de code et de son, ce générateur est rendu visible au plateau par la projection d’informations relatives à ses fonctions. Il définit une matière aléatoire, factuelle, dépourvue d’émotion ou de sens qui laisse place dans le cadre, à l’expression, à une sensibilité fabriquée relative à notre condition humaine.
Ce Générateur, sorte d’Intelligence Artificielle, utilise l’information au présent, considère notre histoire, la musique et le son de notre monde contemporain. Il travaille sous la contrainte d’un lexique établi lors des temps de création, structure l’espace de jeu et temporise l’action dans un temps donné. Support dramaturgique à la représentation au plateau, il est lui-même interprète, « vivant », sorte de Kantor numérique abandonné à ses propres logiques.
Ic
Intelligence Chorégraphique
Pronation, supination, rotation, courbe, spirale, déplacement, chute, rebond, élévation, espaces corporels, espaces rythmiques, individuels et collectifs… Des exemples d’un lexique commun à mettre en jeu, une expression des corps de ce que nous sommes intrinsèquement, qui révèlerait sans doute la raison d’un désir : Danser.
Pour illustrer une trajectoire et incarner un parcours, la translation, le déplacement dans l’espace pourrait s’opérer grâce à la répétition du geste altérée par une déformation progressive volontaire ou non de la forme engagée. Il ferait valoir deux choses : la vitesse et le changement de direction, intentionnelle ou de conséquence, selon l’environnement et l’intention que l’interprète donne au mouvement.
Ip
Intelligence Publique
smurf_attack est aussi une invitation à déplacer les postures public/danseur·euses. Une expérience, une flânerie, un passe-temps où on se laisse prendre par le souhait de réussir un acte gratuit, sans arrière-pensée.
Véritable prétexte à l’action de médiation, smurf_attack est pensé pour rencontrer la danse, faire et participer, éprouver… smurf_attack est un langage qui s’adapte à n’importe quel public ou situation et peut être transmis à une, deux, trois, quatre voire plusieurs personnes, jusqu’à former un peuple capable de dialoguer en mouvement selon le code qu’il génère.
Partagé, il donne un accès simple et rapide à la composition par l’improvisation dès lors que les outils sont maîtrisés. Il est une base, une source, pour entamer une pratique qui considère le niveau du praticien.
Destiné à tous les publics, cette proposition peut se performer à n’importe quel endroit. Cette forme est à participation variable et est prétexte à transmission. Grâce à la boite à outils qu’elle génère, son adaptabilité permet de diversifier le nombre d’interprètes, se déclinant possiblement et facilement en solo, duo, trio, quatuor… ouvrant à un projet participatif si nécessaire avec les publics.
Distribution
Conception : Samuel Mathieu
Créé avec et dansé par : Louna Delbouys Roy, Jade Pelaprat, Louison Valette
Conception IA : en cours
Création lumière : Arthur Gueydan
Régie générale : Stan Bruno Valette
Scénographie : Christophe Bergon
Coproducteurs
NEUFNUF
RING-Scène périphérique