PARMI
Programmation
Propos
PARMI c’est deux êtres humain.es en constante recherche sur leur façon d’être face et avec la mort. Interrogeant la notion de rituel funéraire, iels explorent les pratiques, absence de pratiques et temporalité devant lesquelles nous met face un cadavre. Quelle attention avoir envers un corps ? Faire une cérémonie, ou pas ? Quels besoins ressentons-nous ? Une immense fête où les corps vont jusqu’à la transe, une minute de silence, une cérémonie sérieuse et précise, des souvenirs joyeux racontés autour du vin... C’est dans la recherche constante d’être à ce monde, de comment « assumer à la fois les limites parfois rageantes de l’existence humaine et l’intuition déstabilisante de tout ce qui la dépasse »* , que PARMI veut finalement célébrer à grands cris la liberté des corps, vivants ou morts. *Mona Chollet, Le « sentiment océanique » à l’assaut du rationalisme, Périphéries Mars 2005
Dans notre société où la raison et l’intellect sont brandis comme des drapeaux intouchables, quels sont devenus nos rapports à la mort ?
Là où les institutions religieuses posaient autrefois des pratiques spirituelles dominantes, on trouve désormais des entreprises funéraires cherchant à concilier demandes des familles et profit financier. Qu’en est-il alors des gens qui aujourd’hui fabriquent et inventent de nouvelles façons de célébrer leurs mort.es ?
PARMI met en scène deux êtres humain.es en constante recherche sur leur façon d’être face et avec la mort. Interrogeant la notion de rituel funéraire, nous souhaitons explorer les pratiques, absence de pratiques et temporalité devant lesquelles nous met face un cadavre.
Quelle attention avoir envers un corps ? Faire une cérémonie, ou pas ? Quels besoins ressentons-nous ?
Parfois, on se prête au jeu de faire le mort nous-même et nous expérimentons alors les états de corps qu’on prête habituellement aux cadavres : arrêter de respirer, ne pas réagir, rigidifier son corps. Entre calme et tension physique extrême, cela nous mène presque à un duo d’apnéistes où, de l’absolue nécessité de la respiration, advient une écriture chorégraphique. Nous cherchons ce point où le mouvement prend une dimension d’urgence et de besoin.
La danse naît alors de ce qui a besoin d’être traversé, que ce soit une minute de silence ou une immense fête menant à la transe ; que ce soit très sérieux ou des souvenirs racontés autour du vin ; que ce soit une émotion profonde ou un simple détachement. C’est dans la recherche constante d’être à ce monde, de comment « assumer à la fois les limites parfois rageantes de l’existence humaine et l’intuition déstabilisante de tout ce qui la dépasse » * , que PARMI veut finalement célébrer à grands cris la liberté des corps, vivants ou morts.
Eva Aubigny
*Mona Chollet, Le « sentiment océanique » à l’assaut du rationalisme, Périphéries Mars 2005
Distribution
Proposition chorégraphique : Eva Aubigny
Avec la complicité des danseurs.euses : Enzo Blond et Héloïse Larue
Scénographie : Sarah Bisson
Lumières : Louise Rustan
Musique : Félix Béguin
Regard extérieur et costumes : Louison Valette
Coproducteurs
Production : Collectif YAGE
Projet lauréat du Post-diplôme de Recherche et Création 2020 soutenu par la Région Auvergne Rhône-Alpes, le CNSMD de Lyon, l’ENSATT de Lyon, l’ENSBA de Lyon et la Cinéfabrique
Coproduction : NEUFNEUF PLATEFORME [Cie Samuel Mathieu]
Accueils en Résidence : La Pratique, Atelier de fabrique artistique, Vatan- région Centre-, Val de Loire ; L’Essieu du Batut ; Le Croiseur - Scènes Découvertes ; Ring - Scène périphérique ; NEUFNEUF PLATEFORME [Cie Samuel Mathieu]
Parcours
Le collectif Yage est né de la rencontre de plusieurs artistes ayant les mêmes envies de recherche, de création, les mêmes questions sociales, politiques, économiques, philosophiques sur l’art et notamment le spectacle vivant. L’envie de travailler ensemble est d’abord née d’une ambition commune à se projeter dans un lieu à l’image de notre vision de l’art. Nos discussions nous ont entrainé à imaginer un lieu de recherches, créations, représentations artistiques, mais aussi de débats et d’échanges de savoirs différents. Dans une volonté d’autosuffisance énergétique voire économique, ce lieu nous l’imaginons pour demain mais nous tentons d’en concevoir des formes alternatives adaptées au présent.
Le collectif est en majeure partie constitué d’artistes chorégraphiques, il a donc inauguré ses activités par de la danse. Dans nos pièces chorégraphiques, les collaborations avec des artistes musiciens, plasticiens et vidéastes ont vite été essentielles. Ces rencontres nous ont mené à écrire un principe de performance improvisé qui réunit toutes nos spécificités, et dans laquelle nous pouvons sortir de nos espaces de jeux habituels. Nous l’appelons « La Yage ». En somme Yage est un espace de rencontres et de recherches artistiques pluridisciplinaires qui questionne notre rapport au spectacle à travers différentes formes de représentations.
