

QUE DES BONHEURS
Co-production
Un projet artistique et de territoire
Propos
La proposition est ici de creuser le territoire de la femme au travers de ses champs d’actions et du milieu dans lequel elle évolue. Que des bonheurs questionnement le conditionnement de la femme et son potentiel émancipateur. Il n’y a pas là une volonté d’exclure un genre, mais le désir de focaliser mon attention sur la traversée qu’auront fait les femmes durant cette épreuve. Probablement nombreuses auront été celles qui auront pris en charge le foyer, les enfants, laissant de coté toute forme de travail, et autres déploiements personnels.
Pour ce faire, Je voudrai partir d’un solo Que du Bonheur, co-crée avec Toméo Verges et que j’ai pu danser dans de nombreux contextes depuis 2010. Dans ce solo, une femme, au rythme d'un métronome, répète et transforme une suite de gestes quotidiens. Prisonnière d’un rythme qu’elle s’impose, d’un carcan social, d’une image, elle mène une bataille à coups d’aller-retour, joue avec les clichés et le grotesque jusqu’à la victoire finale.

Le projet consistera à transmettre le matériau à des habitantes, ainsi qu’à un groupe de danseuses pré-professionnelles. Je les inviterai à explorer leurs propres gestes quotidiens et leur possible conditionnement, que ce soit sur le lieu de travail, dans celui du foyer, ou celui d’un autre espace de sociabilisation, tel que le milieu urbain.
Partir de cette parole féminine, permettre de décharger ce qui aura été accumulé, l’émotion comme les gestes confinés ; interroger le rail qui permet de tenir, aboutit à subir ou à l’inverse s’en échapper. Autant de pistes à lancer, qui visent à remettre du mouvement, faire émerger des paroles témoins, retisser du lien tout en interrogeant la notion d’autorité.

Distribution
Chorégraphe : Sandrine Maisonneuve
Artiste chorégraphique : Juliana Béjaud
Photographe / réalisateur / Auteur : Érik Damiano
Photographe / réalisateur / Auteur / Graphiste : Laurent Chourrau
Musicien : Pascal Humbert
Coproducteurs
Projet porté par La Place de la danse - CDCN Toulouse Occitanie
Co production La Plateforme/Cie Samuel Mathieu
Parcours
Sandrine Maisonneuve
Est interprète, danseuse et chorégraphe, ainsi que pédagogue. Elle a étudié au Conservatoire à rayonnement régional du Grand Avignon, puis au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon. Interprète pour de nombreux chorégraphes (Toméo Verges, Olivier Dubois, Christian Ubl, Christophe Haleb, Mohamed Shaffik, Abou Lagraa, Yann Lheureux, Christiane Blaise, Andy Degroat) Passionnée de philosophie, de psychologie et particulièrement inspirée par la sociologie, ses recherches artistiques s’inscrivent dans ces champs qui lui semblent éminemment riches et innovants.
Parcours
C’est à la fois l’apprentissage des techniques browniennes lors de sa formation et la rencontre avec les performers Julyen Hamilton et Mark Tomkins qu’elle a découvert un processus singulier d’écriture et de création en temps réel, la composition instantanée. C’est sans doute le cinéma du réel à l’instar d’Avi Mograbi ou Abbas Kiarostami, ou encore la sociologie de Joëlle Zask qui lui donne à creuser la notion d’habitant et leur répertoire du réel : un territoire en mouvement. Elle pratique ce processus depuis 2005, au sein de performances réalisées ou commandées, et elle l’enseigne auprès de plusieurs établissements tels que le CND, les CNSM de Lyon et Paris, mais également à l’étranger. Elle a créé à cette occasion des pièces en composition instantanée, dont Nobody knows, every body knows, crée à Alexandrie en Egypte, pour 11 danseurs égyptiens, et présenté en France en 2012 (Hivernales d’Avignon).
Projets territoriaux
Le travail avec les habitants l’intéresse particulièrement et la renvoie à l’individu à la conquête émancipatrice de son territoire. C’est avec des outils de corps et de partage, et dans le souhait de transmission qu’elle agit et questionne. Elle croit en ces projets d’échanges de savoir-faire et savoir-être, parce que l’artiste ouvre des champs que l’habitant laboure chaque jour de ses faits et usages quotidiens, de ses mémoires qui se doivent d’essaimer, de ses inventivités chères à Michel de Certeau, de ses potentiels imaginatifs et créatifs, et qui, lorsqu’ils sont sollicités, sont ce qui lui apparaît être l’apanage du patrimoine culturel et humain. Ainsi, sa participation à plusieurs projets de territoire lui a permis une expérience féconde auprès de publics amateurs, scolaires et intergénérationnels.
De 2012 et 2014, elle a effectué une résidence territoriale avec les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. En 2016, elle terminait une résidence longue à l’Usine, Centre national des arts de la rue et de l’espace public (Tournefeuille / Toulouse Métropole) réunissant habitants et danseurs amateurs, autour de son projet Mouvement en territoire familial. Elle a mené un travail de proximité avec des familles, avec des ateliers et performances à domicile, afin d’extraire un portrait chorégraphique, sonore et visuel, de ce premier mouvement gestationnel qu’est le foyer. L’objectif fut de le produire, puis le déplacer dans l’espace public (dans un lac, un café, dans un musée, puis à l‘Usine à Tournefeuille).
En 2017, elle poursuit cette thématique pour un nouveau projet territorial auprès de la Briqueterie, centre de Développement chorégraphique National de Val de Marne et qui se poursuivra jusqu’à Octobre 2019.
Contact
La Place de la danse - CDCN Toulouse Occitanie / Sandrine Maisonneuve
p.vilaisarn@laplacedeladanse.com / maisonneuvesandrine@gmail.com