CIE EUGÈNE

CDD, Chronique D'une Danseuse

Première diffusion le 10 novembre 2022 au Ring scène périphérique

Coproduction / Résidence / Diffusion

Première diffusion le 10 novembre 2022 au Ring scène périphérique

Programmation

En résidence du 31 octobre au 9 novembre 2022
Ring scène périphérique

151 route de Blagnac - 31200 Toulouse

Accès

Propos

Note d'intention

Chronique d'une danseuse est une performance qui s’intéresse à la question fondamentale de l'interprétation. J'envisage de mettre en place une forme de théatre-danse documentaire constituée d'archives, de témoignages et de reconstitutions.
Dans un premier temps, j’ai effectué des recherches sur des archives de différentes compagnies de danse contemporaine qui auraient conservé les échanges entre danseurs et chorégraphes puis dans un second temps j'ai travaillé sur la notion de théatre-danse documentaire tout en intégrant mes archives personnelles.
Dans ce type de démarche, la relation au public reste essentielle.
Mon projet intègre des propositions appropriées, à la fois chorégraphiques, dramatiques et scénographiques, qui inviteront le spectateur à partager le processus de la réalité de l’expérience artistique.
Je souhaiterais récréer un processus créatif en temps réel et amener le public dans une dynamique de travail, et donc, l’inviter à se retrouver partie prenante dans une création, une transmission, un partage.
L'idée étant de donner à voir au public un processus créatif en temps réel à partir d'archives.
A partir de ces archives une bande son sera crée qui reliera toutes les directives données par les chorégraphes aux danseurs.
Ces directives mises bout à bout et ré-enregistrées par une seule voix donneraient l'impression qu'un seul chorégraphe dirige la création en train se faire, qui sera ponctuée de chroniques sur la vie d'une danseuse (rappelant ses préoccupations quotidiennes, professionnelles et existentielles).
CDD=Chronique D'une Danseuse est une forme apparentée au théatre documentaire qui constituerait un témoignage et qui relaterait avec le plus de précisions possibles l’élaboration d’une création artistique.

Propos

Les archives

Pendant 2 ans j'ai recensé les documents écrits, audios et vidéos dans lesquels apparaissaient la transmission du chorégraphe aux danseurs dans des actes de créations (pas de reprise, pas de répertoire).
Les documents sont issus d’archives personnelles mais aussi de témoignages de danseurs ou de chorégraphes issus de pratiques diverses (Gilles Jobin, Joao Fiadeiro, Wayne Macgregor, Maguy Marin, Anne Teresa de Keersmaeker, Akram khan...).
J’ai commencé à explorer les fonds documentaires du CND et du CDCN de Toulouse et j’ai constaté que peu de documents traitent des répétitions, et que la parole transmise du chorégraphe au danseur est rarement abordée.
On s’intéresse souvent à la parole individuelle des chorégraphes ou des danseurs quand ils parlent de leur travail dans le cadre d’interviews mais on a très peu de traces de l’échange qui se fait entre les deux.
Dans la notion de transmission, ce qui m’intéresse ce sont les choix d’interprétation effectués par les danseurs, le type de propositions qui leur sont faites, les compromis et sacrifces consentis.

Mes chroniques

Pour ce solo, il s'agit de reprendre les chroniques d'une danseuse que j'ai écrite entre 1998 et 2020 et de les transposer en performance.
Au début de ma “carrière”, j’ai commencé à faire de simples compte-rendus de vie d'une danseuse (souvenirs, archives, photos et autres documents) pour ma famille et mes amis.
Ce ne sera ni une conférence, ni une lecture ou un stand-up - one-woman show j’envisage plutot de m’atteler à la tache de trouver une forme de théatre-danse documentaire faite d’archives, de témoignages et de reconstitution.
Je souhaiterais avoir l'occasion de faire revivre ces « scènettes » sous forme de témoignages scéniques comme des reconstitutions performatives courtes qui s'inséreraient comme des apartés théatraux au processus créatif en temps réel.

Distribution

Conception : : Nedjma Merahi

Regard extérieur : : Elise Ladoué

Interprétation : : Nedjma Merahi

Voix : : Simona Ferrar

Son et création musicale : : Frédéric Blin

Photos : ©Pierre Ricci

Coproducteurs

Compagnie accompagnee par Danse Dense
Production : Compagnie Eugène
Coproductions : Festival Danse Dense et Festival NeufNeuf accueilli en résidence au Ring Scène Périphérique Toulouse

Parcours

Nedjma Merahi
chorégraphe et interprète

Après une formation danse/théatre à l'Université du Québec à Montréal, et à l'Université Paris VII en atelier de recherche chorégraphique, Nedjma intégre le Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse où elle cotoie Mark Tompkins, Thierry Baë, Boris Charmatz.
À la suite de ce cursus, elle travaille avec différentes compagnies dont la Cie Desprairies, la Cie Toujours après minuit, ainsi qu'avec les chorégraphes Hélène Iratchet et Marco Berrettini et en théatre avec Simon Abkarian et Nathalie Béasse.
Elle s'intéresse à de nombreuses disciplines artistiques, ce qui l'a conduit à collaborer pour différents projets et performances, avec des électro-acousticiens (Collectif Eole, Nicolas Frize), des plasticiens et photographes (Guia Besana, Gilles Toutevoix, Hwayeon Nam).
Elle participe également à différents projets cinématographiques, des moyens et longs métrages, en tant que danseuse et comédienne avec des cinéastes tels que Serge Bozon, Emmanuel Courcol, Arnold Pasquier, Vladimir Léon.
Ses connaissances en théatre, cinéma et danse lui permettent des expériences dans le milieu journalistique : chroniqueuse danse pour une émission de radio montréalaise et chroniqueuse cinéma pour une radio toulousaine.
Elle entreprend également un travail d'écriture, la rédaction des « Chroniques d'une danseuse » à partir de son expérience personnelle et professionnelle. Certaines de ces chroniques, publiées dans la revue Ballroom, ont été transposées sur scène et
interprétées sous forme de soli « Sur quel pied danser? » dans le cadre des soirées @tensions au CDCN de Toulouse.
Elle développe son travail chorégraphique autour de la question de l'interprétation et de la notion de transmission avec Kiss & Cry (crée à partir d'une partition d'un sport de haut niveau) et BDG dans le cadre d'une commande du Théatre de Brétigny pour le festival la Beauté du geste sur la gestuelle de différents artisans.